Le MEDD intègre le bambou dans la prochaine campagne de reboisement national

Le MEDD intègre le bambou dans la prochaine campagne de reboisement national

 

Madagascar a adhéré à l’INBAR ou Organisation Internationale sur le Bambou et le Rotin en 2004. Depuis, des séries d’études ont été menées pour développer la filière bambou. Le bambou possède des propriétés technologiques remarquables. Certaines espèces ont des propriétés physiques et mécaniques meilleures que le bois. La fibre de bambou se trouve parmi les plus performantes, avec les fibres de carbone et de verre.

A Madagascar, nous comptons actuellement 11 genres de bambous, avec près de 40 espèces dont 35 sont endémiques. Ce qui fait de Madagascar le plus riche en bambou par rapport aux autres pays Africains.

Sur le plan écologique, le Bambou sert d’habitat naturel et de nourriture des Hapalémurs. C’est une plante très intéressante car elle peut se substituer aux bois de forêt naturelle. Grâce à sa croissance rapide, les tiges de bambou peuvent être exploitées à partir de la troisième année alors qu’il faut attendre au minimum 10 ans pour les acacias et les eucalyptus voire plus pour les bois de forêt naturelle.

Utilisé pour la construction, les dépenses en bambou restent relativement basses comparées à celles des constructions en durs. A l’instar de la ville de Toamasina, la construction d’une case d’une superficie de 12 à 15 m² nécessite en moyenne 8 à 10 plaques tressées de bambou et dont le coût total ne dépasse les 200 000 Ar, tandis qu’une maison de la même surface fabriquée en béton nécessiterait 3 à 4 millions Ar. Outre la construction, le bambou est également utilisé par les ménages malagasy dans leur vie quotidienne comme décoration ou comme source d’énergie.

Le bambou est grand atout dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. En effet, un hectare de bambou peut stocker jusqu’à 90 tonnes de CO2 dont 62 tonnes par an, tandis qu’une jeune forêt ne séquestre que 15 tonnes de dioxyde de carbone par an. Le bambou peut être transformé en charbon, comparable au charbon d’eucalyptus vendu sur le marché.

Ainsi, le MEDD a fait le choix d’intégrer le bambou parmi les arbres et plantes pour la prochaine campagne de reboisement national.

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