Antrema: la culture locale renforce la protection de la biodiversité

Antrema: la culture locale renforce la protection de la biodiversité

 

Les aires protégées sont vulnérables en temps de crise comme celle du covid 19. Cependant, pas toutes…

Pour la nouvelle aire protégée d’Antrema dans la commune de Katsepy, District de Mitsinjo, qui fait partie des 5 aires protégées de la Région Boeny, les pressions anthropiques sont moins considérables par rapport aux autres aires protégées.

Elle est située sur une presqu’île de 20 600 ha et abrite 153 espèces de faunes et de flores telles que les oiseaux, les plantes endémiques, les amphibiens et surtout des lémuriens dont le fameux Sifaka (propithecus coronatus).
La culture Sakalava accorde une considération particulière aux Sifaka, de ce fait ils ne les chassent pas, et assurent même leur protection. Grâce à cette culture, la pression anthropique sur l’aire protégée d’Antrema est maitrisable et la relation des humains avec la nature est bien entretenue. Depuis janvier 2020, 5 cas de feux de brousse ont été constatés et des mesures ont été prises pour les maîtriser.

Durant la période de mise en vigueur de l’état d’urgence sanitaire, l’équipe de la DIREDD Boeny-Betsiboka, les gestionnaires de l’aire protégée d’Antrema et les gardes forestiers effectuent des surveillances systématiques. Durant la dernière descente, aucun feu n’a été constaté, aucune coupe illicite de bois ni de four à charbon.
Ainsi, la responsabilisation des communautés de base dans la protection des aires protégées est indispensable voire incontournable car tant que les communautés considèrent la nature comme sacrée et bienfaisante, alors on peut être sûr que nos générations futures hériteront de ces richesses naturelles.

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